La Fille du TER
Elle est assise, immobile, juste
devant moi,
Le regard plongé dans l’univers
absorbant
Des quelques pages imagées de son roman.
Dans la vitre assombrie, son doux
petit minois,
Arborant une nature délicieuse,
Reflète alors sa beauté prodigieuse.
Retroussant, concentrée, son petit nez
aquilin,
Elle se mordille la langue de plaisir
Faisant surgir en moi l’esquisse d’un
désir.
Compressant le livre de ses doigts
fins
Elle se recoiffe et relève le menton.
Tout en elle semble animer mes émotions.
Tout à coup, promenant son regard
alentour,
Elle dirige vers moi ses yeux bleu sucrés
En me gratifiant de ce sourire distingué.
Sans le vouloir, mon secret alors
mis à jour,
Laisse se former l’écarlate de ma peau
Et m’abandonne aux mains de ce tout
premier mot.
Le timide « bonjour », et le
discret sourire
La laisserons continuer et puis
choisir
De prendre en compte sa chance, et de
la saisir.